Valjean et Meursault sont
deux êtres à part, condamnés par la justice, mais à des destins inverses. Quelles sont les ressemblances et les différences entre ces deux
personnages?
Les personnages principaux des ouvrages Les
misérables et L’étranger sont deux
hommes qui, exclus de la société et étant condamnés par la justice, prennent
des chemins différents qui les mènent à deux destins contraires. Ainsi, même si
les différences entre eux sont évidentes, on peut aussi trouver des
ressemblances.
Tout d’abord, les deux personnages ne sont pas acceptés par la société.
Jean Valjean est touché par la misère, il apartient à une classe sociale qui le
fait “vagabond, mendiant, sans moyen d’existence”. Quant à Meursault, c’est sa
façon d’être qui le fait étrange à la société où il vit —“ni maman ni moi
n’attendions plus rien (...) de personne”—, il s’isole et il ne s’intègre pas
au monde.
En effet, à cause de leurs différences par rapport aux idéaux sociaux, ils
sont poursuivis par la justice. Dans le cas de Jean Valjean, sa vie est
constamment bouleversée à cause du policier Javert qui l’accuse d’un “flagrant
délit de vol”. De son côté, Meursault est condamné à mort pour avoir tué un
homme. En définitive ils ne rentrent pas dans la société et ils ne sont pas
acceptés.
Cependant, même si les destins de ces deux hommes semblent se diriger vers
la misère, Jean Valjean fait un effort et réussit à changer sa destinée. Grâce
aux différents personnages qu’il rencontre tout au long du roman, il est
capable de se diriger vers la lumière et la clarté: “L’évêque avait fait lever
à son horizon l’aube de la vertu, Cosette y faisait lever l’aube de l’amour”. En
atteignant l’amour et la vertu, il est non seulement accepté par la société,
mais il essaye encore de la changer et de l’améliorer.
Pour sa part, Meursault ne fait rien pour
changer son destin, il n’essaye même pas d’entrer dans la société, il se laisse
porter par elle: “tout se déroulait sans mon intervention”. Ce personnage ne
veut pas jouer le jeu, il refuse toute tricherie avec la société, il ne se
laisse pas influencer par elle et il refuse de mentir. D’ailleurs, il meurt pour la vérité, apaisé par la
nature: “je m’ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde”.
Il meurt en paix, sans espoir, sans besoin de se confesser, en attendant
l’absolu et la vérité.
Enfin, on peut conclure que les personnages créés par Victor Hugo et Albert
Camus sont deux êtres à part, rejetés par la société, mais qui, par la
cohérence de leurs actes et donc de leurs projets vitaux, réussissent à arriver
jusqu’au bout de leur destin; de manière qu’on pourrait même les considérer
comme des héros.
Gemma Malats Revelles (2º Batxibacc)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire